vendredi 1 mai 2015

DECLARATION: AUGMENTATION DES PRIX, CRISES SOCIALES : LE PEUPLE SOUFFRE ET TRINQUE, LES GOUVERNANTS S’EN LAVENT LES MAINS !

                                                                
Yoonu Askan Wi                                                                                                                                   Mouvement pour l'autonomie populaire                                                                                                                                                                                                 Front National de Salut Public                                                                                                                               Moom Sa Reew 



DECLARATION: AUGMENTATION DES PRIX, CRISES SOCIALES : LE PEUPLE SOUFFRE ET TRINQUE, LES GOUVERNANTS S’EN LAVENT LES MAINS !

Les mauvaises nouvelles s’annoncent et s’accumulent au détriment du peuple sénégalais, contribuant à aggraver la situation de nos concitoyens, particulièrement les couches ouvrières, populaires et les soldats.

Le Lundi 13 avril 2015, le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables déclare que l’Etat veut supprimer progressivement la subvention de l’électricité. Le directeur général de la SENELEC, plus explicite, explique : « Sur chaque kw/h coûtant au client 117 francs, l’Etat a consenti une subvention de 53 francs en 2012, 37 francs en 2013, 30 francs en 2014 pour être au 1er trimestre 2015 à 14 francs. Cette subvention d’ici la fin de l’année devrait se situer à 10 francs par kw/h ». Alors que le peuple n’est pas encore remis de cette mauvaise option, une autre augmentation, celle des tarifs de l’eau, est annoncée le vendredi 24 avril 2015. Les masses populaires vont devoir encore supporter une augmentation de 4% sur les factures d’eau, soit 214 FCFA pour la tranche sociale, et de 9% pour les autres catégories.

Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’autonomie populaire et le Front National de Salut Public/Moom Sa Reew dénoncent, aux côtés des populations et des organisations consuméristes, ces augmentations, d’autant plus insupportables qu’elles traduisent des options politiques qui portent atteinte à la souveraineté de notre pays et choquent légitimement la conscience de la majorité de nos compatriotes. En effet, la directrice du FMI, lors de sa récente visite au Sénégal, a eu à demander au gouvernement sénégalais d’entreprendre des réformes obéissant aux préoccupations des ‘’bailleurs de fonds’’ et non à celles de nos concitoyens. Pour Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi, il est inacceptable que le FMI dicte à notre pays la conduite à tenir. Nous ne pouvons pas accepter que les multinationales, piétinant  notre souveraineté, écument à leur profit les fruits du labeur de nos masses populaires. Notre peuple n’a pas à payer, par la baisse des dépenses sociales, le prix de la bonne santé des multinationales capitalistes, le classement de notre pays parmi les « bons élèves du FMI ». Il dit NON également à la baisse programmée de nos recettes budgétaires et à la destruction de notre tissu économique suite aux conséquences meurtrières de la signature des ‘’Accords de Partenariat Economique (APE)’’ avec l’Union européenne.

Les Sénégalais, à l’instar des autres peuples d’Afrique et du monde, n’ont que trop souffert des diktats du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC dont les plans d’ajustement structurel (PAS) et les politiques commerciales continuent, aujourd’hui encore avec par exemple les milliers de morts dans les eaux de la Méditerranée ou les sables du désert, à assassiner les fils et filles de notre continent. Ces augmentations sont d’autant plus inadmissibles qu’au même moment, il est attribué 500.000F CFA d’indemnités CFA à chaque conjoint (e) de diplomate, que les salaires et autres avantages des ministres, des députés, des membres du Conseil Economique, Social et Environnemental, des DG d’agences et autres sociétés nationales, des présidents de conseil d’administration, des anciens Présidents de la République, ne diminuent guère, bien au contraire pour beaucoup d’entre eux. Sans oublier les11 milliards 500 millions de Francs CFA des caisses noires de la présidence de la république et de l’assemblée nationale, ni la création d’un Haut conseil du dialogue social qui, au passage, permet de caser certains transhumants...

C’est aussi l’allocation incohérente et à géométrie variable des deniers du contribuable, inacceptable en république, ainsi que le non respect des accords signés, qui expliquent à bien des égards les crises dans les secteurs de l’éducation et de la santé. L’absence flagrante de rupture sur ces questions a produit les mêmes effets d’injustices et d’iniquités sociales que sous l’ancien régime prébendier et prédateur des Wade.

Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi ne peuvent se faire les complices du rafistolage continu et du sauvetage in extremis de l’année scolaire érigés en politique de gestion de la crise structurelle de l’éducation dans notre pays. En même temps, faut- il le souligner pour s’en désoler, un Etat ne boude pas, un gouvernement mûr et responsable ne claque pas la porte de négociations avec des syndicats de travailleurs. Ce que la situation de notre pays exige, notamment pour son système éducatif et sanitaire, c’est une gestion démocratique, populaire et transparente des deniers publics, un partage équitable et en toute conscience, de la part des décideurs comme des travailleurs, aussi bien des sacrifices que des fruits du labeur collectif.
Depuis le retour d’Arabie Saoudite du président de la république, il a été aussi annoncé l’envoi possible de soldats sénégalais au Yémen, pays en proie à  une guerre meurtrière pour l’hégémonie régionale dans le Proche Orient avec des enjeux géostratégiques liés au contrôle des routes du commerce, pétrolier notamment. Ce n’est un secret pour personne que l’Arabie Saoudite et le Qatar participent, aux côtés des Etats-Unis et de la France, au soutien de divers groupes terroristes, dans le dessein de mieux contrôler les peuples et de piller les matières premières stratégiques. Notre pays, le Sénégal, ne saurait faire sienne cette guerre injuste.
Yoonu Askan Wi et Moom Sa Reew disent non à tout envoi, aujourd’hui ou demain, de troupes sénégalaises en soutien à la coalition montée par l’Arabie Saoudite. Nous refusons que le soldat sénégalais soit ravalé au rang de tirailleur de l’impérialisme. Cet impérialisme qui est, rappelons le, coresponsable de l’assassinat des Sankara, Um Nyobe, Moumié, Lumumba, Cabral, Mulélé, de Saddam Hussein et Kadhafi. Coresponsable des politiques qui tuent les peuples d’Afrique et sèment le désespoir parmi sa jeunesse.

A notre peuple, nous, Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi, demandons une mobilisation déterminée et soutenue, pour dire :
✓ non aux mesures d’augmentation des prix de l’électricité et de l’eau,
✓ non à l’envoi éventuel de nos soldats au Yémen,
✓ oui à une politique de souveraineté sécuritaire et de défense réellement conforme aux intérêts stratégiques de notre pays, de l’Afrique de l’Ouest et du continent,
✓ oui à une juste solution, concertée et durable, aux crises du système éducatif et sanitaire dans l’intérêt supérieur des acteurs et du peuple sénégalais tout entier.

AUX TRAVAILLEURS DU SENEGAL, D’AFRIQUE ET DU MONDE, 
BONNE FETE DU TRAVAIL POUR DES VICTOIRES ENCORE PLUS DECISIVES !


                                            Fait à Dakar, le 29 avril 2015

Pour Yoonu Askan Wi                                                 Pour  Front National de Salut Public
Mouvement pour l’Autonomie Populaire                                   Moom Sa Reew 
Madièye MBODJ, porte parole national             Malick Noel SECK, Secrétaire Général

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire