TEXTE LIMINAIRE
Pour la libération nationale et la
transformation sociale au service du peuple sénégalais, unissons-nous !
Mesdames
Messieurs les journalistes, chers invités, chers camarades,
Nous tenons tout d’abord à exprimer notre
ferme condamnation des caricatures offensantes du vénéré fondateur du
mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE publiées sur le site du journal JEUNE
AFRIQUE. Le respect des croyances religieuses dans leur diversité doit être un
principe sacré et la liberté de la presse ne voudra jamais signifier pour nous
la liberté de tourner en dérision la foi d’autrui. Nous attirons l’attention de
tous et de toutes sur le fait que de telles dérives sont source, en particulier
dans le contexte actuel, de dérapages hautement préjudiciables à l’esprit de
paix, de cohésion sociale et de fraternité humaine.
Nous
exprimons ensuite notre profonde indignation devant les injustices flagrantes
et récurrentes faites aux travailleurs, dont les droits les plus élémentaires
sont foulés au pied : refus de convention collective aux agents de
sécurité et convoyeurs de fonds, retards ou arriérés de salaires de plusieurs
mois au détriment des travailleurs des collectivités locales en violation des
protocoles signés avec les ministères concernés, menaces de faillite et de fermeture à TRANSRAIL et SUNEOR, refus inacceptable, dans un Etat dit de droit,
d’appliquer des décisions de justice derrière lesquelles courent, souvent
depuis plusieurs décennies, des travailleurs spoliés et désemparés de TRANSPLAST, BCEAO, SOTRAC, SDV-SENEGAL,
SAPAL, SOTIBA, SODEFITEX, SOTEXKA, ICOTAF, SOCOSAC, AIR AFRIQUE, SIAS, SAVANA
SALY, et tant d’autres.
Mesdames
Messieurs les journalistes, chers invités, chers camarades, Devant les
menaces qui s’amoncellent au dessus des peuples dominés et opprimés, il ne
s’agit pas seulement de s’indigner mais aussi d’expliquer comment un système
économique et politique qui ne met pas au centre des préoccupations l’humain,
l’environnement, en un mot la vie, mène inéluctablement à toutes les agressions
barbares dont les premières victimes sont les peuples. Pour le Front National de Salut Public/ Mom Sa Rew
et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’Autonomie Populaire, il s’agit aussi de
s’organiser et de résister pour sortir, aux côtés du peuple, de cette lancinante
tragédie.
Le 1% de riches de la planète et les
multinationales qui bénéficient du système capitaliste continuent de creuser
les inégalités, avec comme conséquences les attaques sur les acquis sociaux
issus de la seconde guerre mondiale : réduction des salaires,
licenciements massifs, délocalisations, chômage, pauvreté, exclusions, sont le
lot quotidien des travailleurs et des masses partout au centre du système
néolibéral.
A la périphérie du système, dans les pays
dominés comme le nôtre, c’est la poursuite renforcée des politiques de pillage
et d’exploitation des peuples. Cela se traduit par une main basse à tout prix sur
toutes les ressources naturelles, les entreprises stratégiques, les marchés
locaux et régionaux, mais aussi par l’exploitation sans retenue d’une main
d’œuvre corvéable et malléable à merci.
C’est cette politique qui est à l’origine
des guerres récentes de recolonisation menées par les Etats-Unis/Union
européenne/OTAN, notamment en Irak, en Libye, en Syrie…avec leurs alliés du
Qatar ou d’Arabie saoudite. C’est cette recherche effrénée d’un investissement
minimum rapportant le taux de profit maximum pour le 1% de riches de la planète
et les multinationales, qui pousse jusqu’à la création et l’utilisation des
terroristes de Daesh, Al Nostra, El Qaïda…, pour maintenir davantage nos pays
dans la domination. Ces terroristes en Afrique se nomment Boko Haram, Mujao,
MNLA, Al mourabitoune,etc.En plus d’être des alliés objectifs du capital, ces
terroristes ont aussi bien souvent leurs propres plans géostratégiques,
fasciste. Et quand ces plans sont menacés ou entrent en contradiction avec ceux des puissances
impérialistes, ce sont toujours les peuples qui payent les pots cassés. Le
Mali, le Nigéria, le Tchad, le Cameroun, le Niger, le Kenya, la Somalie, la
Tunisie et tout récemment le Burkina Faso, sont les victimes du recours au
terrorisme mis en branle par les tenants du grand Capital. Pour avoir chassé
Compaoré et sa clique, le peuple burkinabé est « puni » et mis devant
l’alternative de choisir entre la restauration semi-coloniale et le chaos.
Toute l’Afrique est ainsi menacée. Malheureusement, les pays et peuples
africains sont d’autant plus vulnérables que la plupart d’entre eux ont à leur
tête des hommes et des forces politiques qui ont fait faillite en matière d’affirmation
de la souveraineté nationale, de volonté de remise en cause du système
d’exploitation et de sortie du sous-développement.
Pour MSR et YAW, l'Afrique est confrontée
au renforcement du projet de recolonisation, notamment militaire, par les impérialistes US/UE/OTAN.
La "lutte contre le terrorisme" remplace le prétexte des
"interventions humanitaires" des décennies précédentes et celui de la
"mission civilisatrice" qui fut le vernis idéologique de la
colonisation et du "code noir qui fait de l'esclave un meuble ou une bête
de somme". La stratégie du chaos est devenue le moyen du maintien de la
dépendance de l'Afrique et du contrôle des matières premières, minières et
agricoles.
Le succès de la mission historique de
libérer les peuples d’Afrique dépend de la capacité des nationalistes,
patriotes, révolutionnaires, en particulier de la gauche anti-impérialiste, antilibérale
et anticapitaliste, de forger son unité pour bâtir l'alternative au libéralisme
et au social-libéralisme néocolonial, fondement idéologique actuel de la
servitude africaine.
Voilà pourquoi, après la fusion entre Yoonu
Askan Wi, Ferñent et des dirigeants du PAI
historique, après le pas important sur la voie de l’unité de la gauche que
constitue la création de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme
(CDS), le Front National de Salut
Public/ Mom Sa Réew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’Autonomie Populaire
annoncent au peuple sénégalais et à toutes les forces de gauche, en ce mardi 02
février 2016, le projet de fusion entre les deux organisations pour approfondir
et renforcer le processus d’unification des forces politiques anti
impérialistes. Unification rendue nécessaire pour frayer la voie à un mouvement
populaire fort, apte à promouvoir le combat de l’indépendance nationale, de la
souveraineté populaire et du développement endogène ainsi que la lutte résolue contre
les terroristes sans faire appel à leurs géniteurs, alliés et concurrents
impérialistes.
La situation politique au Sénégal justifie
la nécessité de l’édification d’une organisation révolutionnaire capable
d’assurer la conquête du pouvoir et son exercice par le peuple. Le projet de
fusion entre le Front National de Salut
Public/ Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’Autonomie Populaire
constitue, dans cette perspective, un appel à aller vers l’essentiel sans nier
nos différences, pour prendre en charge tous les devoirs des hommes et femmes
organisés politiquement en vue de transformer notre pays.
Le Sénégal est marqué par la survenue de
la 2ème alternance, fruit des mobilisations populaires et citoyennes du 23 juin
2011 et de février-mars 2012. Le pouvoir en place révèle, à la suite de la
première alternance, ses insuffisances et limites par l’absence de ruptures
décisives et le renforcement de la domination sur notre pays, notamment à
travers la signature des APE qui vont fragiliser davantage notre économie et
notre Etat. Le Front National de Salut
Public/ Mom Sa Rew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’Autonomie Populaire
opposent au PSE, au « doing business », aux marchés émergents pour
multinationales impérialistes, le projet politique d’un Sénégal indépendant et
souverain, dans l’union libre des peuples libres d’Afrique.
S’agissant des réformes institutionnelles,
pour le Front National de Salut Public/
Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’Autonomie Populaire, les 15
propositions annoncées par le président de la république tournent le dos à
l’essentiel des conclusions des Assises
Nationales et des recommandations de la
CNRI, notamment la nécessité de mettre fin à la concentration des pouvoirs
entre les mains du seul président de la république : elles ne sont donc pas
seulement insuffisantes, elles sont aussi « consolidantes » d’un Etat
néocolonial au service de la domination impérialiste et de la marginalisation des
forces politiques de rupture comme le Front
National de Salut Public/ Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour
l’Autonomie Populaire, opposées au consensus du FMI, de la Banque Mondiale,
de l’OMC et des politiques de recolonisation. Ces propositions sont aussi « déconsolidantes »
des aspirations que charriaient les formidables mobilisations populaires et
citoyennes qui sont à l’origine du départ de WADE et du PDS ainsi que de
l’élection du candida Macky Sall.
Si le président de la république,
signataire de la charte de gouvernance démocratique des Assises Nationales, persiste
dans sa position de refus d’une prise en compte substantielle des conclusions
des Assises Nationales et des travaux de la CNRI, il prend la grave
responsabilité de risquer de plonger notre pays dans des incertitudes et des
batailles populaires et citoyennes majeures qui vont jalonner la période
2016-2017-2019. C’est pour mieux faire face, avec le peuple, aux différents
périls qui menacent le Sénégal et l’Afrique toute entière, frayer la voie à un
véritable Plan Sénégal Indépendant (PSI), favoriser les conditions de la conquête
démocratique du pouvoir par le peuple, que le Front National de Salut Public/ Mom Sa Rew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement
pour l’Autonomie Populaire décident aujourd’hui de signer le présent
protocole d’accord de fusion.
Le Front National de Salut Public/ Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/ Mouvement
pour l’Autonomie Populaire ont pris la décision d’œuvrer ensemble en faveur
d’une candidature de la gauche aux élections présidentielles et législatives prochaines, autour d’un projet politique,
économique et social axé en particulier autour des orientations suivantes :
Ø
le changement incontournable des mentalités et
des comportements : « Changer nous-mêmes
pour changer le Sénégal »,
Ø
l’indépendance nationale effective aux
divers plans politique, économique, monétaire, culturel et
sécuritaire : contre les APE, contre le franc CFA, contre les ‘’Accords de
défense’’ signés avec la France et les USA, pour le patriotisme économique,
pour la promotion et la valorisation de nos langues nationales en tant que
langues officielles de travail dans les administrations, les écoles, la vie
professionnelle en général,
Ø
la souveraineté populaire effective à travers la
refondation de la République pour une démocratie participative, inclusive et de
proximité, une République laïque et citoyenne garantissant la séparation et l’équilibre
des pouvoirs et renforçant les pouvoirs
de l’Assemblée nationale en vue de mettre fin au présidentialisme
monocratique ;
Ø
la démocratie sociale donnant la priorité à la
prise en charge efficace des intérêts et préoccupations des larges masses populaires
des villes et des campagnes : classe ouvrière et autres travailleurs,
agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, femmes, jeunes, artisans et secteur informel,
personnes en situation de handicap, émigrés,
3ème âge, policiers et soldats…
Ø
la promotion et la construction de l’unité des peuples d’Afrique libres et solidaires,
parties prenantes des luttes des peuples, en Palestine martyr confrontée aux
affres de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid des sionistes
israéliens protégés par l’impérialisme US, au Venezuela de CHAVEZ et de MADURO
en butte aux menées déstabilisatrices dirigées contre la révolution
bolivarienne par les ennemis de l’extérieur et leurs alliés de l’intérieur, et
plus généraleùent partout ailleurs à travers le monde.
Mesdames Messieurs les journalistes, chers invités,
chers camarades, nous
vous remercions de votre aimable attention.
Fait à Dakar le 02 février 2016
Yoonu
Askan Wi Front
national Moom Sa Réew
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