Non aux menaces et tentatives de musèlement des patriotes !
Alors que les services du ministère des finances avaient donné raison au camarade Ousmane Sonko, président du parti Pastef, et que l’Assemblée nationale avait révélé avoir payé ce qu’elle restait devoir au Trésor public, non sans marquer en passant son désaccord sur lesmontants avancés, le Ministre de l’Economie et des Finances a servi au peuple un spectacle de fort mauvais goût lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote de la première loi de finance rectificative de l’année 2016. Tout le monde, en effet, l’a entendu dire : « Je m’en désole. C’est un débat qui est à la limite politicien, qui n’aurait jamais dû être soutenu. Des mesures seront prises, dans les jours à venir, mais dans le respect strict des lois et règlements qui gouvernent la République. Personne n’a le droit de discréditer l’Assemblée nationale. Les députés ne nous doivent pas des impôts» (sic !) Sous la pression, dit-on, dedéputés de la majorité, notre ci-devant Ministre s’est senti obligé de prendre le contrepied de ses propres services compétents, en se livrant à un numéro tragi-comique de haute voltige devant les parlementaires.
Ce qui est reproché à notre compatriote Ousmane Sonko, c’est d’avoir révélé des pratiques d’incivisme fiscal opérées par une haute institution de la République sous les régimes des Présidents Wade et Sall, l’Assemblée nationale en l’occurrence. Révélation qui, à côté du pillage de nos ressources nationales par les puissances impérialistes, illustre une autre facette du modus operandi des brigands de la République, à savoir les pratiques délictuelles des différentes bourgeoisies bureaucratiques, corrompues et prédatrices, qui se sont alternées à la tête de l’Etat du Sénégal.
Les organisations soussignées dénoncent énergiquement la cascade inacceptable de menaces formulées contre Ousmane Sonko. Si le Ministre de l’Economie et des Finances a eu peur de l’enclume des députés de la majorité parlementaire, qu’il n’oublie pas alors de se méfier dumarteau des citoyens patriotes, démocrates et progressistes, si jamais des mesures de représailles, des injustices ou autres formes de répression sont mises en œuvre contre le lanceur d’alerte Ousmane Sonko : ce dernier mériterait plutôt soutien et félicitations pour avoir au moins contribué à lever le lièvre et à amener l’Assemblée nationale à s’acquitter de ses obligations fiscales et à ne plus devoir d’impôts au Trésor public !
Non aux brimades et mesures de rétorsion contre les syndicalistes patriotes de la SONATEL !
La direction de la Sonatel ne s’est pas privée de prendre des mesures de représailles contre des syndicalistes et des travailleurs patriotes, dont le seul crime est de refuser l’option antinationale de la transformation de la Sonatel en simple filiale sous la coupe réglée de France Télécom Orange. Les organisations soussignées fustigent le rôle honteux de briseur de grève et de bras armé apatride que la direction de la Sonatel joue au profit de France Télécom.
C’est ainsi par exemple qu’un délégué syndical a écopé d’un jour de mise à pied pour un cumul mensuel de trois minutes de retard ! Un autre délégué syndical s’est vu flanquerd’huissiers chargés d’épier ses moindres faits et gestes, à la recherche de la petite broutillesuffisante pour casser du syndicaliste nationaliste et honnête ! Les délégués du personnel sont soumis depuis peu à une restriction dans le mailing des responsables syndicaux, ce afinde limiter leur communication avec les travailleurs de la Sonatel. Ainsi, ils n’arrivent plus à envoyer des mails à plus de 20 destinataires ! Quant aux chefs de service qui ont refusé de rejoindre les activités externalisées, ils ont été ravalés, sans autre forme de procès, au rang de cadres simples, même si la mobilisation des syndicalistes a permis la réhabilitation de 02 chefs de service. Les organisations soussignées dénoncent ce climat policier instauré par la direction de la Sonatel contre des syndicalistes et des travailleurs soucieux de l’intérêt national, aujourd’hui et demain.
En exprimant toute leur solidarité au militant Ousmane Sonko ainsi qu’aux travailleurs et syndicalistes patriotes de la Sonatel, les organisations soussignées appellent à la vigilance et à la lutte tous les hommes et femmes de progrès, tous les citoyens, démocrates et patriotes,dans la conviction qu’une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre tous les autres. Alors dressons nous, tous et toutes, contre le pillage des ressources du pays et le bradage du patrimoine national !
Dakar, le 10 juillet 2016
Ont signé :
Pour MOOM SA REEW : Malick Noel Seck
Pour PASTEF: Ousmane Sonko
Pour le RND : Dialo Diop
Pour TAXAW TEMM : Babacar Diop Buuba
Pour YOONU ASKAN WI : Madièye Mbodj
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