jeudi 4 juillet 2013

COMMUNIQUE FINAL DE LA DELEGATION EXECUTIVE NATIONALE : DEVOIR DE VERITE ET EXIGENCE DE RUPTURE


YOONU ASKAN WI /Mouvement pour l’Autonomie Populaire
 HLM Grand Yoff, villa n°218, Dakar - TEL: 221 338274327
                                           Site web : www.yoonuaskanwi.org


Au terme de sa session du 30 Juin 2013, portant sur les modalités de mise en œuvre des conclusions et décisions issues des travaux du Conseil Général des 5 et 6 Janvier et de la Conférence Politique Nationale des 13 et 14 Avril, la Délégation Exécutive Nationale (DEN) de Yoonu Askan Wi /Mouvement pour l’Autonomie Populaire, a donné mandat au Secrétariat Permanent de rendre public le présent communiqué final.

La visite du Président OBAMA au Sénégal et en Afrique : Par delà les aspects diplomatiques, humains et symboliques, par delà les éventuelles retombées économiques à terme, cette visite  n’a pas pour objectif fondamental ni le renforcement de la démocratie dans notre pays ni la promotion de son développement endogène et durable, mais plutôt le redéploiement des intérêts géostratégiques de la puissance américaine. Ce, dans un contexte international marqué par la reconfiguration des rivalités économiques et militaires, les alibis faciles de la lutte contre les groupes terroristes et les narco – trafiquants, mais aussi et en particulier, l’affirmation du pôle BRICS (Brésil, Russie, Inde,Chine, Afrique du Sudainsi que l’attrait et le regain d’intérêt suscité par le continent africain au regard de son immense potentiel de ressources naturelles et démographiques.
L’autre vérité importante pour la prise de conscience des Sénégalaises et Sénégalais, pose la nécessité de cesser de croire à l’illusion selon laquelle notre salut ou notre développement pourra nous venir d’une main extérieureprovidentielle, celle par exemple d’un Afro-descendant de la dimension du Président OBAMA. Non ; en vérité, pour tirer notre épingle des jeux d’intérêts en œuvre dans notre jungle planétaire, pour construire notre modèle démocratique participatif, inclusif, citoyen, social et populaire, pour assurer notre développement endogène, humain, durable et solidaire, il nous faut, aujourd’hui et demain, compter sur notre propre travail, nos propres sacrifices et notre propre génie culturel créateur. Au demeurant, que vaut réellement ce modèle démocratique américain quienregistre, selon les chiffres officiels, un taux de chômage de 7,6 % avec près de 12 millions de chômeurs ? Quitorture et emprisonne à Guantanamo sans autre forme de procès ? Qui viole allègrement la souveraineté et la liberté des Etats, notamment en Amérique latine, en Afrique, en Asie ou au Moyen Orient ? Qui organise impunément un système planétaire d’espionnage, d’écoute et de surveillance des télécommunications, des communications téléphoniques et électroniques, lequel n’épargne aucun citoyen, aucune personnalité ni même des organismes ou autres institutions alliés ?

La transition ouverte par la victoire du 25 Mars 2012 : Yoonu Askan Wi, acteur de premier plan et partie prenante à part entière de la victoire du 25 Mars dont il se veut sentinelle critique et vigilante, s’est engagé clairement dans l’œuvre d’approfondissement de la transition ainsi ouverte, au nom précisément des objectifs majeurs ci-après :
l’assainissement des finances publiques et le redressement économique ;
la prise en charge des urgences telles que la paix en Casamance, l’emploi des jeunes, la baisse du coût de la vie, la fourniture de l’énergie, la lutte contre les inondations, le service public de la santé et de l’éducation, la protection des droits des Sénégalais de la diaspora, l’autosuffisance alimentaire par la gestion équitable du foncier au profit des producteurs ruraux, l’accessibilité des intrants de qualité  et du matériel agricole, etc.;
les réformes institutionnelles pour la refonte du régime politique par la refondation de la République, la redéfinition des rapports entre les pouvoir exécutif, législatif et judiciaire mais aussi entre ces pouvoirs et le citoyen, en d’autres termes par la mise en œuvre des conclusions essentielles des Assises Nationales du Sénégal, afin de mettre fin, pour parler comme le regretté Professeur Abdoulaye LY, au ‘’présidentialisme néocolonial’’ dominant dans notre pays depuis la destitutionà l’initiative du Chef de l’Etat Léopold Sédar SENGHOR, du Président du Conseil de Gouvernement Mamadou DIA en Décembre 1962. Sous cet éclairage,le contenu des propositions à formuler dans les six mois par la Commission Nationale de Réforme des Institutions dirigée par le Président Amadou Makhtar MBOW, ainsi que leur traitement par le Président Macky SALL, seront une véritable pierre de touche pour apprécier la volonté de rupture du régime en place.

Il est de la responsabilité du nouveau pouvoir, du Président Macky SALL au premier chef, de se conformer aux vraiespréoccupations de la nouvelle majorité citoyenne et populaire, debout, exigeante et critiquela jeunesse en tête depuis Mai 68, et plus récemment depuis le 19 Mars 2 000 et plus particulièrement depuis le 23 Juin 2011. Sous ce rapport, le meeting politique de remerciement organisé tout dernièrement au Palais de la République va assurément à contre –courant de la nécessaire refondation de nos institutions républicaines.

Les élections locales de 2014 : Sans être prisonnier d’aucune formation ni d’aucune coalition politique, sans tomber dans le faux clivage société civile / partis politiques, sans se laisser abuser ou démobiliser par les discours commodes pseudo- citoyens dirigés contre la politique et les partis politiques, Yoonu Askan Wi, aux côtés des forces acquises individuellement ou collectivement à l’éthique de « servir le peuple, en théorie et en actes autour d’un leadership de rupture », entend promouvoir prioritairement et  résolument des listes d’ouverture et d’inclusion, des listes citoyennes, sociales et populaires, pour aller à la conquête des collectivités locales et parachever la victoire du 25 Mars.

La lutte contre l’impunité et la mal - gouvernance : Par devoir de vérité et exigence de rupture, l’ancien Président Abdoulaye WADE, inspirateur et chef d’orchestre des œuvres louches du régime autocratique et prédateur déchu,mérite, comme n’a cessé de le souligner Yoonu Askan Wi, d’être jugé et emprisonné aux côtés de ses compères et complices. L’Egypte a jugé et emprisonné le Président MOUBARACK ; aujourd’hui le peuple, de nouveau mobilisépour la pain, la liberté et la justice sociale,, continue sa marche en avant à travers le mouvement de la ‘’tamarrod’’,exerçant la démocratie directe et le referendum populaire révocatoire contre le pouvoir de Mohamed MORSI ; ildémontre ainsi, encore une fois, à l’instar des masses brésiliennes en révolte contre la vie chère et la corruption, que le peuple est la seule constante, ‘’la force motrice, le créateur de l’histoire universelle’’Dans le même temps, l’Afrique et le Sénégal se sont donné les moyens juridiques et financiers de juger Hissène HABRE pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures. Faire payer à WADE ses présumés crimes de sang et d’argent, va incontestablement dans l’intérêt bien compris de notre peuple, dans le sens de la crédibilité accrue de la traque des biens mal acquis, mais se pose aussi comme leçon de chose de haute portée et signal fort en direction de tout pouvoir politique, quel qu’il soit, aujourd’hui et demain.

Les coalitions politiques au pouvoir : Si Bennoo Siggil Senegaal et Bennoo Bokk Yaakaar ne cessent pas immédiatement de tourner à vide, sans plateforme politique ni fonctionnement démocratiquement partagés, n’arrêtent pas de se livrer aux petits calculs de positionnement ou au jeu de dupes favori des adeptes de la politique politicienne à la Idrissa SECK, ces coalitions perdront leur raison d’être, c’est à dire être en capacité de faire face solidairement,efficacement et dans le respect mutuel, aux vrais défis qui interpellent notre peuple, notre pays et notre continent.
Le M23 quant à lui ne retrouvera sa vigueur perdue qu’à la condition, d’une part, de rester ancré dans son rôle de contrepouvoir populaire et citoyen, autonome et indépendant, et, d’autre part, de refaire son unité autour de cette orientation là. Yoonu Askan Wi appelle à des initiatives politiques dans ce sens ; il y contribuera à la mesure de ses forces, notamment en direction du comité de coordination et des jeunes du Mouvement.

L’unification de la Gauche sénégalaise : Il faut le constater pour le déplorer, la gauche sénégalaise continue de végéter dans la dispersion et le manque d’ambitions autonomes à la hauteur de ses capacités et de ses responsabilitésdans le combat émancipateur de notre peuple. Tout pas réel fait en avant vaudra mieux toujours que dix mille intentions. C’est pourquoi, conformément aux résolutions communes déjà retenuesYoonu Askan Wi, pour sa part,prendra toutes initiatives et dispositions appropriées afin de concrétiser, avant la fin de l’année 2013, la fusion organique avec les partis, organisations et personnalités individuelles réellement attachées à la réalisation de cet objectif.

La paix en Casamance : Les facteurs favorables à la paix convergent et prennent corps. Néanmoins, le Chef de l’Etatdevra prêter lui-même une attention particulière à la persistance des facteurs de guerre, entretenus par les divisions tenaces au sein du MFDC, l’économie criminelle de guerre, la multiplicité des centres d’initiative et de décision émanant du pouvoir, les situations d’injustice, de pauvreté et de marginalisation sociale, les interférences avec les pays frontaliers, les contraintes liées à la Convention d’Ottawa sur l’élimination des mines antipersonnel, autant d’obstacles à lever sur le chemin complexe mais incontournable du retour définitif de la paix en Casamance.

Le Mali et la sous région: La crise mettant en péril l’indépendance et l’intégrité do Mali, alimentée par les appétits et le choc deintérêts géostratégiques des puissances de domination ainsi que par la faiblesse caractéristique des Etats africains et la faillite de leurs élites dirigeantes, risque malheureusement de rebondir au lendemain de l’élection présidentielle imposée par la France pour le 28 Juillet prochain, alors que visiblement les conditions ne sont pas encore réunies. La situation au Mali est, dans le fond, symptomatique des multiples fragilités et menaces qui  pèsent sur notre sous région, de la Mauritanie au Nigériade la  Côte d’Ivoire et du Burkina Faso au Nigerde Lomé àConakry et à Bissaupour ne citer que ceux-là.

L’exemple du Président Nelson MANDELA : Quel bel exemple de résistance, de dignitéde simplicité et de dévouement entier au peuple, à offrir aux élites dirigeantes et à la jeunesse africaines ! Gloire à lui, MANDELA vit et vivra éternellement parmi nous, il continuera d’inspirer pour toujours notre combat au service des peuples africains.

Dakar, le 03 Juillet 2013

Pour la Délégation Exécutive Nationale :

Le Secrétariat Permanent


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